Djibouti a fortement été touché par l’épidémie du VIH/Sida pendant les années 90. Entre 1990 et 1997, on estime que le pourcentage de personnes entre 15 et 49 ans infectées serait passé de 0,42% à 7,12%.
En 2021, on estime qu’environ 7.000 personnes vivent avec le VIH à Djibouti, soit 0,71% de la population. (UNAIDS)
En vue de la stigmatisation sociétale que subissent les personnes séropositives, les patients sont extrêmement réticents à l’idée de se déplacer au centre de santé pour se faire dépister, par peur de se faire reconnaître et « dénoncer ».
Nous l’avons remarqué chez nos adhérentes, les femmes djiboutiennes apprennent souvent involontairement leurs séropositivités lors d’une grossesse car le dépistage est systématiquement effectué. Suite à cette découverte, elles ont tendance à être reniées et rejeter par leur famille c’est pourquoi la plupart décident de garder leur séropositivé secrète.
Où se faire dépister à Djibouti?
À Djibouti, il est possible de réaliser un dépistage du VIH/ Sida gratuitement dans tous les centres communautaires de santé, certaines polycliniques et hôpitaux.
Depuis 2004, des accompagnateurs psycho-sociaux (APS) ont été affectés dans tous les centres communautaires de santé, hôpitaux et polycliniques. Leur rôle repose sur l’accompagnement du patient, dès lors de l’annonce de la séropositivé jusqu’au suivi médical régulier. Certains de ces APS sont également employés à Solidarité Féminine, ils permettent ainsi dans un premier temps d’orienter les patients vers l’association pour une prise en charge globale, tant au niveau médical, nutritionnel et psycho-social. Dans un second temps, ils animent les groupes de paroles hebdomadaires et représentent le lien entre l’association et les populations clés.